Guide pratique de l'éducation bienveillante.
Deuxième partie.
Accompagnons nos enfants sans fessées ni punitions, il y a d'autres solutions.
Il me semble important de vous partager les douze principes fondamentaux pour éviter la
violence éducative, extraits du livre "La fessée" d'Olivier MAUREL.
1. Avoir pris la décision de ne pas frapper
2. Connaître les effets des punitions corporelles sur les enfants
3. Aménager un espace de vie de l'enfant de manière à ne pas être obligé de lui poser constamment des interdits
4. Pratiquer la règle d'or: traiter l'enfant comme vous voudriez être traité dans les mêmes circonstances
5. Accueillir tous les sentiments de l'enfant, même s'ils paraissent négatifs - la jalousie par exemple. Il n'a pas le droit de frapper son petit frère mais ce sont ses sentiments et il a le droit de ne pas l'aimer.
6. Dans les situations de conflit chercher autant que possible des solutions gagnant- gagnant (et non pas gagnant-perdant) qui satisfassent les besoins (pas obligatoirement les désirs!) de chacun
7. Prendre l'habitude d'identifier la raison des conflits pour essayer de les prévenir plutôt que d'avoir à les guérir
8. Proposer des diversions: un dessin, une histoire, un jeu dans la baignoire, une promenade pour sortir des situations devenues trop difficiles
9. Se demander "est-ce que je pourrais plus tard rire de cette situation?" Si oui, pourquoi ne pas en rire tout de suite? L'humour peut transformer beaucoup de situations éprouvantes. "Oh! non! vous vous êtes peints en vert au moment de partir chez Papi et Mamie ...attendez laissez - moi prendre la caméra"
10. Connaître ses propres limites et rester ferme sur les points où elle sont atteintes
11. Savoir passer le relais au conjoint
12. Appeler à l'aide, ne serait-ce que pour confier son désarroi: une amie au téléphone, sa mère, les participants à une liste de discussion sur Internet où vous avez que vous trouverez des oreilles attentives, bienveillantes et qui pourront peu-être proposer une solution.
Il y a un point important qui est abordé ici en petit 2 : les effets des punitions corporelles.
Alors, qu'elles sont les conséquences ?
Les punitions corporelles et les autres violences éducatives portent non seulement atteinte aux droits des enfants, à leur développement mais elles portent également atteinte à leur santé mentale et physique à court, moyen et long terme. Et elles sont un facteur d’inégalité et de discrimination à l’encontre des enfants, et de reproduction des violences de proche en proche et de génération en génération.
Déjà en 1990, de nombreuses recherches scientifiques montraient un lien fort entre punitions corporelles, comportements agressifs et délinquance chez les enfants et les adolescents, et violences conjugales à l’âge adulte.
Une décennie plus tard, en 2000, des recherches démontraient de plus en plus l’importance de l’impact négatif des violences sur la santé mentale et physique des enfants, dont certaines concernant plus spécifiquement les punitions corporelles.Elles montraient que cet impact sur la santé se poursuivait à l’adolescence et à l’âge adulte, avec une augmentation du risque de présenter des pathologies psychiatriques, telles que des troubles dépressifs, anxieux, des états de stress post-traumatiques, des troubles addictifs (drogues, alcool, tabac), des troubles la personnalité, des conduites à risque et des suicides,associées à des pathologies somatiques telles que des troubles cardiovasculaires, pulmonaires, digestifs, endocriniens, immunitaires, ainsi que des risques de développer un diabète, une obésité et des douleurs chroniques.
Plus de 20 ans après, en 2014, les conséquences des violences éducatives sur les comportements agressifs de l’enfant et sa santé mentale et physique ont fait l’objet de nouvelles et nombreuses recherches internationales spécifiques. Elles ne laissent plus aucun doute sur le lien entre augmentation du risque de troubles du comportements externalisés et de troubles psychiatriques d’une part, et les punitions corporelles et les violences verbales d’autre part (en l’absence de maltraitances physiques et sexuelles et d’histoires familiales dysfonctionnelles). Elles montrent le même risque que pour les autres violences, de présenter dans l’enfance et à l’âge adulte des troubles mentaux post-traumatiques et cognitifs et une hyperactivité chez l’enfant.
Des liens utiles :
Prenez le temps de lire ce petit livret au format PDF Edité par La Maison de l’Enfant en 2007.Il vous donne quelques clés pour mieux comprendre et réussir l'éducation non violente.
Je vous invite à visionner cette vidéo d'introduction . La non violence commence par là.
L'écoute et la compréhension des sentiments que peuvent éprouver nos enfants.
Et croyez moi ce n'est pas une chose facile!!
http://www.aufeminin.com/video-maman-bebe/reconnaitre-caprices-enfant-isabelle-filliozat-n59495.html
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